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Joffrey Ferry
| 2002 |
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L’envers de la production est la destruction. C’est un des principes de la société de consommation : tout objet produit est amené à devenir un objet détruit.
L’accident de voiture, le "crash", est par excellence le lieu où se joue le duel entre le sujet et l’objet.
Soit, dans son versant métaphysique, là où s’affrontent pulsion de vie et pulsion de mort. Et là, dans ce rapport fait d’attirances et de répulsions, rien n’est acquis. S’agit-il d’une revanche de l’objet, sortant brutalement de la passivité à laquelle le sujet l’a jusqu’alors circonscrit ? S’agit-il d’une réconciliation ? (ainsi, l’accident de voiture pourrait être l’événement permettant de rompre la dualité du monde, le sujet contenant l’objet, l’objet contenant le sujet).
Est-ce, à l’instar de la philosophie zen, une manifestation de "l’intuition concrète de l’unité fondamentale de toute chose" ? Ou bien la conséquence tragique et violente de la surabondance ? Toujours est-il que le corps humain apparaît comme une substance sacrificielle et l’accident devient, par réversibilité, un rite inhérent à la consommation et nécessaire à son équilibre. |
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