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Alexandra Pellissier
| 2006 | 2005 |
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Un travail du regard est l’optique. (cf. les carnets de Léonard De Vinci)
Pour moi, l’optique se définit en capacité de construction se déployant d’abord dans l’aperception du monde. Chacun capture ainsi d’un mouvement d’oeil ses limites et campe sa scénographie personnelle autour de scènes qu’il se donne à voir dans ses représentations intérieures.
Chacun ainsi se propose une capture de ce qui serait visible, redites construites en dépit d’un univers trop vaste pour s’embrasser en plan fixe.
L’optique est aussi regard projeté vers l’univers, l’oeil trace et déploie des lignes et des volumes, l’oeil transforme l’univers en paysage pour l’oeil. L’oeil donne échelle à l’étendue.
Le paysage est architecture, entrelacs infinis sont nos tissages urbains. Mon travail vise précisément ces paysages-là, mon oeil capture volumes et lignes au gré de mes focalisations, puis les organise en formes-constructions, tour à tours visant à se mêler à l’architecture générale ou à en extraire des détails comme matière à construire. L’urbain est le terrain où j’expérimente le processus du regard, processus qui trace et crée un univers où se déploie la mise en scène humaine.
Mes objets ne sont pas destinés à élucider le processus, ils s’y intègrent et tendent à s’y rendre visibles. Néanmoins, mon travail s’inscrit avant tout dans une dimension poétique, la technique n’est que l’à propos d’un désir plus essentiel.
Comme toutes architectures humaines, cette dimension technique conditionne la réalité en étendue. L’étendue donne corps au regard, c’est dans une dialectique entre le corps et l’étendue que le regard construit l’humain. La poésie est ce qui désire s’étendre au delà du nécessaire. Ce qui est regardé se réalise, c’est pourquoi je désire inciter l’oeil à un urbanisme particulier. |
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