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Pierre Labat
| 2006 |
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Oscillant entre un art minimal très référencé et au monde usuel, Pierre
Labat propose une œuvre qui n’est pas l’illustration d’une prouesse
architectonique.
Tout se passe dans un geste sculptural simple et pragmatique. La rencontre
d’un mur et d’un plafond invite à circuler autour, à lever les yeux, à jouer de
la verticalité. Suspendu et massif, ce pan de mur blanc nous demande une mise
au point, un équilibre à tenir. Entre l’évocation d’un écran de projection et
le mouvement d’une vague, Pierre Labat met le geste au centre de son travail.
On a pu déjà remarquer ces sculptures-architectures avec les pièces Dum-Dum
(2008), double entaille quasi-miraculeuse d’un mur et Space Between (2006), une colonne blanche coupée en biais qui perd toute fonction de soutènement. Sensation et phénomène se trouvent à leur paroxysme. Le déploiement de ses œuvres dans l’espace tente de toucher du doigt un nouveau suprématisme, celui du blanc, de la forme dans l’espace. Travaillant constamment la troisième dimension, les œuvres de Pierre Labat s’immiscent pourtant dans une possible réflexion du plan pictural, de son histoire et de sa mystique.
Marianne Derrien, 2009.
Extrait de son article sur Affinity, Palais de Tokyo, 2009.
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