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Guillaume Linard-Osorio
| 2009 |
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Dans ses premiers travaux, Guillaume Linard-Osorio questionne les méthodes de travail apprises au cours de ses études de design et d’architecture ; il y mène une réflexion sur le rapport de l’image à la matière. L’acte de déconstruction semble y avoir autant d’importance que l’acte de construction, le processus de dislocation permettant de révéler les fondements de notre environnement, la face cachée, l’insondable parfois. En questionnant la norme, la structure, l’ornement, il cherche à produire d’autres rapports entre le corps et l’espace. Ses compositions récentes s’apparentent alors à des formes architectoniques presque libérées de toute fonctionnalité ou encore à des matériaux presque bruts, en attente de mise en forme. Et c’est ce presque qui leur confère tout leur intérêt.
Guillaume Linard-Osorio s’attache aujourd’hui davantage aux conditions de l’œuvre qu’à l’œuvre elle-même. Le presque brut, le presque standard qui se jouent dans ses compositions nous engagent à penser la mise en forme dans la différence. Et sans nul doute, il est y aussi question de repenser la place du standard et de la norme dans notre société. Ses projets s’inscrivent désormais dans une certaine interaction, l’ouverture produite y est décisive.
L’inachevé subsiste, toujours. Plus qu’à un en construction, caractéristique de ses premières œuvres, il nous met désormais face à du à construire : de nouvelles possibilités de construire, de nouvelles matières pour créer, très certainement pour signifier que lorsque le décor s’effondre, il faut rebâtir.
Vincent Loiret
Professeur agrégé en arts appliqués à l’ENSAAMA Olivier de Serres, il prépare parallèlement un doctorat en esthétique et écrit pour la revue Archistorm. |
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